Arpentes et songes
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Arpentes et songes

hâvre ludique où se rejoignent rôlistes amoureux des fantaisies fantastiques et poètes
 
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 Ombre et val (VIII)

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Gaëlle
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MessageSujet: Ombre et val (VIII)   Ombre et val (VIII) EmptySam 14 Oct à 15:42

-Rentrez vite, rentrez vite, il ne faut pas que l’on vous voit traîner ici …

Une mère affolée pleurant à demi le départ précipité de son mari et enjoignait ses enfants à rentre dans la chaumière.

La place grouillait de monde, les patrouilleurs étaient déjà partis, les portes des fortifications, largement ouvertes, semblaient indiquer que le chasseur, ce soir, était le terrible Hugorne.

Mortcombe bruissait de mille cliquetis d’armure, les gardes, rappelés en hâte, regagnaient en courant les basses terres, juste sous les douves gelées, afin de prendre leurs montures, que des palefreniers hébétés, harnachaient sans relâche depuis plus d’une heure.

Les ordres étaient clairs, chaque homme capable de se battre, devait rejoindre la troupe.

Quelques gamins excités regardaient avec envie cette armée en devenir, essayant de se rendre utiles à quelques menues tâches.
Ils dévalaient à mesure les sinueuses venelles, les bras chargés de sacs, d’armes ou de rations.

La neige tombait toujours, lissant le terrible mur sombre d’un halo de quiétude, étrangement décalé.

Les longues torches brûlaient vite dans cet air froid et cassant, les premiers bataillons de piétons sortaient du mur d’enceinte, dans un semblant de rigueur, qui ne trompait personne.

Peu à peu la place forte se vidait, les femmes pleuraient en groupe, brandissant quelques tissus colorés afin que leurs hommes les distinguent encore, par delà les murailles, le plus longtemps possible.

Les premiers cavaliers, luisants sous leurs armures rutilantes quittaient le fort, tout le castel résonnait sous le claquement des sabots qui griffaient le bois du pont-levis baissé.

En passant sous la terrible herse de fer, levée, tous détournaient le regard du cadavre bedonnant d’Yvetot, nu comme au premier jour, émasculé, qu’on avait cloué à l’un des deux ventaux.

D’un pas pressé, Hugorne arriva à son tour, enfourchant son cheval avec l’aide d’un jeune garçon, qu’il envoya rouler d’un terrible coup de botte, une fois bien en selle.
Ses chevaliers l’imitèrent aussitôt, plus lestes que lui, et l’état major prit à son tour le chemin des bois à la recherche de la fugitive.

Après quelques pas, il se retourna une dernière fois, afin de vérifier que ses ordres avaient bien été exécutés.

Pendues par les orteils, leurs longs cheveux agités par la bise glaciale, Gwenlaouen et Awena, totalement nues, pendaient le long de la terrible muraille, alors que quelques freux agacés venaient déjà essayer de leur arracher quelques chairs.

Souriant il leva le bras et l’abaissa d’un geste sec. Plus d’une centaine de chevaux partirent en même temps au galop, faisant trembler la terre gelée dans un fracas insupportable.

......................................................................................

- Tu es sûr, ils sont tous partis ?
- Oui je te dis, il faut attaquer maintenant !
- C’est trop beau pour être vrai ! Merci ô grand Neuvêne !
- On se réjouira après, dit aux hommes de se tenir prêts, le fief de Mortcombe sera à nous avant le levé du soleil, foi de Cazéras.

…………………………………………………………………………………………………..

Sentinelles altières, les troncs semblaient démesurés à Jehan, alors qu’il s’enfonçait dans les dédales des halliers de la terrible forêt des osselets. Le sentier, encaissé, rendait encore plus effrayant cette muraille verticale qui semblait écraser quiconque osait s’aventurer en ces lieux mille fois maudits.

Le froid semblait moins fort ici que dans les plaines, le vent bruissait sans pour autant arriver à pénétrer la terrible armée de branches qui recouvrait la sente. Malgré la neige il faisait sombre, et le cheval de Jehan ralentissait à mesure qu’ils pénétraient tous deux dans ce territoire terrifiant et hostile.

Jehan espérait trouver les traces de ses louves, mais rien … juste une pellicule de glace qui figeait tout, jusqu’au plus petit caillou.

Ralentissant encore il mit pied à terre, guidant son cheval par la bride, essayant par là même de le calmer un petit peu.

Machinalement il essaya de déloger son épée de son fourreau, mais rien n’y fit !
Ainsi ce que les trouvères racontaient était vrai : les lames gelaient si fort en forêt de Farmence, qu’elles en devenaient inutilisables !
Il redoubla de concentration, alors qu’il sentait son cœur qui cognait contre ses tempes.

…………………………………………………………………………………………….

Le vieil homme ouvrit doucement la lourde porte de la tour. Sévénole et Miscellia se tenaient par la main, terrifiés à l’idée de pénétrer ainsi au cœur de cet effroyable édifice à la notoriété sinistre.
La première chose qui les étonna, fut cette chaleur bienfaisante qui semblait régner dans la pièce totalement ronde. Ils regardèrent cette étrangeté avec une certaine minutie, ignorant par quel prodige une pièce pouvait être circulaire, alors que les murs qui l’abritaient demeuraient, eux, d’une parfaite quadrature.

L’ermite sourit devant leur déconvenue.

- C’est là un des secrets des Maîtres Artisans de l’Equerre mes amis, il existe quelques architectures de cette même facture à travers l’Harmonde, au palais d’acier, à Lorgol, Abyme, Ronde-Cité, à Nécropoce aussi… et j’en oublie certainement.

Voyez vous, la démarche essentielle aux yeux des bâtisseurs les plus émérites, reste toujours la même, à savoir que la vérité absolue ne doit jamais être occultée par son écrin, et ce qu’il nous est donné de voir aux premiers abords.
Bien au contraire, la quintessence, l’âme de chaque chose se doit d’être découverte, au delà des apparences. C’est là un périlleux exercice, dont bien peu d’entre nous sont encore capables de le faire. Arminin, un lutin comme vous, a écrit de merveilleuses pages sur la découverte de l’Equerrine en terre d’Ardenceuil, il relate sa lente progression dans un savoir qu’il tente de domestiquer, jusqu’à en comprendre le sens premier. Cette lente alchimie, qui semble transformer les âmes, afin de les initier à l’hermétique pensée des frères de l’Equerre, et, par un étrange dessein, à la connaissance de soi.
Mais là n’est pas notre propos d’aujourd’hui. Venez, il faut que vous rencontriez une amie, n’ayez pas peur pour vos louves, elles ne devraient pas tarder à rejoindre Jehan.

………………………………………………………………………………………………

- Il faut faire vite Dame Ysane, ils ne vont pas tarder à se lancer à votre recherche.
- Oui je sais mais où pouvons nous aller ? Sais tu que mon fief n’existe plus, ce n’est qu’un tas de cendres froides ?
- Ne vous inquiétez pas, je pense que quelques amis sauront encore vous prêter assistance.
Mais il faut faire vite…
- Qui es tu donc ? Pourquoi risques tu ainsi ta vie pour moi ?
- Je vous l’expliquerai, soyez en certaine, mais courrez maintenant, courrez, il faut rejoindre la vallée. Là, deux amis devraient nous attendre et nous conduire en lieu sûr. Sinon, et bien ma foi, sinon j’improviserai !

…………………………………………………………………………………………………


Sous les dunes, au cœur du grand erg keshite, ELLE regarde les étoiles s’allumer.
Pour la première fois ELLE sourit, ELLE sait, les tisseuses sont au travail, toiles de rêves et de songes, ELLE sait !

L’incroyable gemme luit faiblement maintenant…

[A SUIVRE]
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MessageSujet: Re: Ombre et val (VIII)   Ombre et val (VIII) EmptyLun 16 Oct à 14:11

je suis super contente de retrouver la suite des aventures de Jehan et Ysane !

ca commence a etre "tendu" !! j'attends impatiemment la suite !

(tiens c'est marrant en plus que tu fasses la suite maintenant, parce que je dois jouer dans quelques jours une "quete" pour deux de mes joueurs, qui ont trop de points de perfidie, et je compte leur faire vivre leurs épreuves dans une foret qui ressemblera tout particulierement a la foret des osselets !...d'ailleurs faut que je retrouve tes textes la decrivant !!)

au plaisir de te lire ! Wink
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Gaëlle
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MessageSujet: Re: Ombre et val (VIII)   Ombre et val (VIII) EmptyLun 16 Oct à 21:43

Kikou Géraldine,

Génial, je la décris en partie dans un compte rendu sur le Phénix dans la rubrique "baronnie de Farmence".
Sinon j'ai quelques textes en réserve, si tu ne les trouves pas, je peux essayer de les rechercher dimanche.

Gros bisous, mille mercis de faire vivre ce petit lieu d'harmonie.
Mille bises
Gaëlle

PS Au salon du Jeu as tu eu l'occasion de lire l'introduction à Agone que j'ai faite ?
Qu'en as tu pensé ?
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MessageSujet: Re: Ombre et val (VIII)   Ombre et val (VIII) EmptyMar 17 Oct à 10:58

Gaëlle a écrit:
Kikou Géraldine,

Génial, je la décris en partie dans un compte rendu sur le Phénix dans la rubrique "baronnie de Farmence".
Sinon j'ai quelques textes en réserve, si tu ne les trouves pas, je peux essayer de les rechercher dimanche.

coucou !
oui j'ai trouvé tout ca avec quelques images de foret sombres sur café salé, ils vont souffrir mes joueurs gniark gniark ! rambo

Gaëlle a écrit:
PS Au salon du Jeu as tu eu l'occasion de lire l'introduction à Agone que j'ai faite ?
Qu'en as tu pensé ?

non , je ne l'ai pas vu ? c'etait quoi précisément ?

shand
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MessageSujet: Re: Ombre et val (VIII)   Ombre et val (VIII) EmptyMer 18 Oct à 0:17

Lionna m'a demandé de faire une introduction au jeu d'Agone qui incitait les lecteurs à regarder et à découvrir le fabuleux Harmonde. Je ne sais pas de quelle manière ce texte a été utilisé, mais je crois qu'il leur a plu.
Mais voilà je n'en sais pas plus lol, n'étant pas venue à Paris.

Pour vous :

Gentes Dames et gentils Seigneurs, laissez moi vous parler de royaumes extraordinaires, qu’il m’a été donné d’arpenter dans ma longue vie d’errance.
Terres toutes baignées de songes et d’aventures, d’habitants étranges, authentiques et rares, et de Saisonins, dignes enfants des saisons.
On y voit des danseurs de lumière, qui créent de la magie en voltigeant dans les airs, dans d’effrénées sarabandes, on y parle d’arbres si grands qu’ils abritent des mystères, dont les origines remontent aux temps les plus anciens.
On y voit des fées noires, qui brodent les fils du temps qui passe, d’immenses cités comme Lorgol l’orgueilleuse, le phare de l’Ouest, et son quartier des mille tours, où les passants, dit on, se perdent dans d’innombrables ruelles…
Dans ces contrées fabuleuses, quelques érudits domptent les Arts, ordonnant les couleurs en mille nuances, ciselant les pierres, comme de vraies dentelles, organisant les notes en arpèges extatiques, oeuvrant à créer quelques dialogues hermétiques, tout bercés de magies.
Venez avec moi mes amis, oyez, oyez, il est temps que je vous dévoile quelques arcanes insondables, que je vous parle de ce merveilleux royaume, qui semble s’enliser dans une étrange brume tenace, pareille à l’heure de Noxe…
Venez arpenter avec moi, les sentes égarées des royaumes crépusculaires….

Jadis j’étais jeune, enfin quand je veux dire jeune je ne veux pas dire vieux, car chez les Lutins, comme moi, l’âge n’est pas vraiment important., seul compte, le bien-être de notre arbre. Il y avait déjà longtemps que j’avais quitté mon chênais, seul m’importait de découvrir ce monde et de me perdre sur les pistes de ces mille bohêmes. Il est vrai que parfois les trois arbres rois de Fraîne me manquent, mais j’ai voulu suivre mon destin, et j’ai quitté ce beau pays qu’est la Marche Modéhenne. Quelques vallées cultivées, irriguées par une multitude de fleuves, rivières, ruisseaux, torrents et rus qui descendent des montagnes, perdues entre des collines giboyeuses, il y a de grandes forêts, immenses monde végétal, dont certaines, dit on, sont infranchissables et abritent nombre d’étranges créatures, dominées parfois par quelques arbres rois, hauts de plus de cinq cents coudées. La plupart des lutins des Royaumes viennent de ces forêts, même s’il est de plus en plus fréquent de les croiser partout en Harmonde.
Donc je pris un jour ma gibecière, mon sac à dos, et un bâton que m’avait taillé mon père, dans une branche de mon arbre, afin de découvrir ces pays dont quelques trouvères de passage m’avaient tant vantés. Le soir tombait, alors que je marchais déjà depuis plusieurs semaines, lorsque je rencontrai à un bivouac, à quelques pas de la route, un groupe d’aventuriers, artistes émérites, qui souhaitaient eux aussi découvrir l’Harmonde, tout en relatant les merveilles, qu’ils y rencontraient.
Il y avait un satyre, qui jouait avec un talent incomparable de la harpe. Il s’appelait Armancio, et distrayait les Cours de ces fables et de ses chansons. J’appris plus tard qu’il venait des Communes Princières, au Nord Est de l’Harmonde. Il était accompagné par un Maître bâtisseur, Alarinien, nain de l’équerre, confrérie d’architectes et de fabuleux maçons, qui étaient à l’origine des plus belles réalisations des Royaumes. Alarinien venait de l’Urguemand, royaume formé de puissantes baronnies, dont celle de Rochronde, qui avait vu naître Agone.
A leurs côtés, finissant leurs écuelles, il y avait deux magnifiques êtres, tout en féminité : une farfadine, Elionice, qui venait elle aussi de l’Urguemand, de la ville d’Ardenceuil, en la baronnie de Farmence, qui se disait chasseresse de danseurs, et la ravissante Adésias, une méduse courtisane de son état, venue des Terres Veuves, qui semblait fuir un passé douloureux.
Armancio m’accueillit avec grande gentillesse, et ils m’acceptèrent comme compagnon, et c’est avec cette galériande, que je découvris les terres de chaque Royaume.


Un matin, de fort bonne heure, j’aperçus l’immense royaume des terres veuves, qui s’étendait à mes pieds. Nous descendions depuis quelques jours déjà les cols aériens des hautes montagnes du Zéphir, et je n’avais de cesse d’admirer au loin, là bas, tout en bas, le golfe des Lambris, qui fertilisait les terres en pénétrant fort loin dans les plaines, mêlant adroitement le turquoise de ses eaux calmes avec l’opale des rives et les reflets émeraudes de la flore épanouie.
Frontières naturelles entre la Marche Modéhenne et cet étrange pays ophidien, pourvoyeur de drogues diverses et de poisons redoutables, esthètes dans l’Art et dans la façon de le transmettre, ainsi que dans l’éducation et la libre circulation du savoir. Adésias ne souriait pas en découvrant ce magnifique panorama. A perte de vue des golfes semblaient baigner les terres rouges du Sud dans la mer d’Azurée, de loin en loin quelques hautes tours semblaient noires et austères, alors que leurs sommets évanescents disparaissaient dans les brumes colorées de vapeurs étranges. Inquiet à son sujet, elle me raconta qu’elle avait défié l’autorité d’une matriarche dans les faubourgs de Sagelli. En effet on voulait qu’elle soit chimérienne, et qu’elle se spécialise dans la fabrication de quelques drogues violentes, mais elle ne voulait pas de cette profession, trop tournée vers les gens pour fabriquer des substances propres à décimer les êtres, aussi s’enfuit elle un jour, toujours poursuivie par la guilde des chimères.
C’est aussi en traversant l’immense capitale Estezia, que j’eu la surprise de voir ma première fée noire. Une petite fée, au visage ridé, aux yeux lugubres et froids, qui, aux dires de mes compagnons, était une ensorceleuse d’armes. D’après eux, elle était capable de donner vie à une rapière, ce dont j’avais déjà entendu dire, à propos de celle d’Agone.
Conscients du risque que nous faisions courir à Adésias, nous ne nous éternisâmes pas en ces Terres Veuves, que nous traversâmes assez rapidement afin de rejoindre un petit port et de prendre un puissant bateau de commerce, qui nous emmena jusqu’à l’île de Bokkor, l’île du bout du monde.
Kadhef, un boucanier intrépide, nous servit de guide dans la redoutable ville de Bokkor. Cette ville cosmopolite accueille un immense souk, au sein duquel sont échangées des marchandises venant de tous les royaumes. Bien des tractations semblent illégales, et c’est pour cela que les étrangers, qui ne sont pas commerçants ou pirates, sont assez mal accueillis en ces lieux magnifiques. Ville basse aux multiples venelles, qui courent dans un labyrinthique quartier, canaux multicolores, où sont amarrées quelques grandes barges pleines de merveilles, venant des gros navires, ancrés au large du port et qui ne peuvent pas s’approcher de l’île à cause des ceintures de récifs coralliens. Une canicule récurrente semble tout appesantir, les fragrances de tabac se disputent avec celles des épices et des denrées sucrées, qui transitent par cette plateforme toute poudrée d’or. Au Sud de la ville, les mouettes se disputent aux albatros les restes de poissons et de crustacés, qui jonchent les travées du marché aux poissons. D’innombrables tavernes ornent les quais enfumés dans lesquelles on rencontre des humains, bien sûr, mais aussi,des ogres et des minotaures, marins embarqués au gré des escales, et qui viennent tous en ces lieux, guidés par les voies commerciales. J’y ai même rencontré un géant.
Armancio a recopié un vieux poème, que récitait un boucanier, on y parle de colonnes dressées vers le ciel comme des menhirs, et toutes de runes gravées. Il paraît que les soirs de tempête, lorsque les vagues immenses sont drossées sur les rives escarpées de Bokkor, même les Wyverns terrifiées se cachent dans les grottes des falaises et la magie ouvrent quelques arcanes secrets, vestiges d’un autre temps, découvrant quelques sentes mystérieuses, menant jusqu’à une île oubliée, dont plus personne ne sait plus rien.

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MessageSujet: Re: Ombre et val (VIII)   Ombre et val (VIII) EmptyLun 23 Oct à 19:50

Effectivement si j'etais pas EG j'aurais envie d'en savoir + !!
Razz
en tout cas ca a du avoir son succes !
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