Kikou,
La magie des écrins subtils court sur les loges infinies de nos tristesses ancestrales. Par delà les roses, vestales effarouchées des longues certitudes, le ciel d’orage apporte l’eau salvatrice au plus profond des déserts incertains de nos landes perdues. Je marche seule, toujours, seulement accompagnée d’une aura de lune qui veille à ma tristesse, incertaine et sûre au dessus des ergs des mondes de Keshe.
Faeries fantasques au goût amer des certitudes incertaines, perles de nos légendes, gardiennes de nos larmes, l’homme se meurt loin de ses aspirations anciennes, veillé par les corneilles, sanctuaire de l’aurore, les yeux noyés de larmes.
Qu’il est loin le temps où les mondes se rejoignaient, ne faisant qu’un, à la rencontre de nos âmes pleines de songes.
Le ciel se teinte d’étoiles, et les lunes éphémères de nos vies trop pressées, se glissent insidieuses, sur nos voies lactées, insaisissables incertitudes jamais domptées, qui nous font errer loin de nos rares rêves tout emplis de légendes.
A la recherche de ce temps perdu, révolu, sur les traces fragiles des elfes et des fées, qui hantent, malicieux, les contreforts de nos peines.
Qu’il est loin cet Eden, pavé de ces mille contes, qui animaient nos veillées.
Merci de venir en ces lieux, murmurer ces poèmes, qui ravivent les couleurs de cet arc en ciel.
Mon Dieu qu’ils sont beaux tous ces mots.
Mille mercis
Mille bises
Gaëlle