Arpentes et songes
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Arpentes et songes

hâvre ludique où se rejoignent rôlistes amoureux des fantaisies fantastiques et poètes
 
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 Gazelles profanées

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AuteurMessage
Gaëlle
Rang: Administrateur
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Nombre de messages : 225
Localisation : Vercors et Brocéliande
Date d'inscription : 20/03/2005

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MessageSujet: Gazelles profanées   Gazelles profanées EmptyJeu 5 Mai à 22:59

Kikou,

Quelques mots de révolte, trois fois rien, juste un peu de conscience, dans ce drôle de monde !

Les nuages noirs roulent en échos sinistres à l’onde molle et bourbeuse de l’étang qui somnole sous les follets d’un triste et sombre jour, où la pluie fine et dense vient de s’arrêter.
Les grands étalons squelettiques galopent, fous d’errance, sous les tropiques incertains d’un cancer délivré, qui putréfie tout ce qui entre dans son aura malsaine.
Dérive incertaine de ces jours sans lune, où se parjurent les hommes de peu de foi, qui semblent happés par le vide consterné des folies immuables des appels cléments, au pourpre marteau d’ivoire, qui frappe l’ébène abîmé d’un heurtoir fissuré.
Au delà des lancinantes tirades essoufflées d’un baveux de vertus, l’homme à la boutonnière garnie sortira sans bruits, innocent aux mains pleines … de sang, de celles, qu’il a fait venir d’ailleurs, nouveau marché d’un triangle sombre, qui s’achève sur les trottoirs des villes asservies et serviles.

Bourgeois effarés et rougeauds, qui se demande encore ce qu’ils ont fait de terrible, sous la menace de l’huis cadenassé qui se referme sur leurs libertés volées, usurpées, éthérées.

Jeune gazelle trop pure, noyée sous les psychotropes aux parfums de savane, qui ne sait plus différencier, le jour et la nuit, sous les auspices avilis des nouvelles républiques, édens insondables des libertés perdues, finalités acerbes et déliquescentes, d’un avenir mourant, sous les portes cochères de l’avenue Kléber, à deux pas de l’étoile … de tes yeux en amandes, qui un jour t’ont captée avant de te capturer.

Ville de pluie, tu t’arrêtes transie, espérant qu’une porte, quelque part va s’ouvrir, afin de te mettre au chaud, juste quelques instants, à deux pas de grenelle, sous les dernières tonnelles, en échange de ton âme, si loin de ta savane, à quelques encablures de tes derniers souvenirs, qui déjà s’effacent, sous les nuages glacés, et tu avales un Tranxene, à la recherche de tes rêves, dernières illusions !

Au delà d’un ailleurs, toiles de gris et de noirs, sangs mêlés qui se damnent, et tu sais que tu couves, çà jamais ce drôle de syndrome, qui t’arrache le cœur, et t’oblige à hurler, de peur, de faim, de froid, de haine, jeune fille fragile, éperdue et perdue.

Tu t’arrêtes sur un banc, dans un square trop froid, et tu t’injectes encore et encore ce miel salvateur, qui te ramène chez toi, et tu cherches ton sourire, au delà de tes peurs, alors que ton corps s’abandonne, et que ton cœur s’affole.

Tu retrouves ta savane, tu cours avec les gracieuses gazelles, et tu vois le soleil, dans cet ailleurs synthétique, paradis artificiel, où tu coules, corps et âme, si loin des barreaux de ta vie de survie !

A l’aube ils te retrouveront, à jamais perdue dans tes errances, à quelques pas de la porte des lilas, belle fleur des tropiques, le corps froid et raide, et ce sourire figé, qui ne te quittera plus jamais.

Lui, il sort du palais, escorté comme un prince, monte dans sa voiture noire à la plaque trop verte, lui qui est au dessus des lois, et qui fera revenir ta sœur, sachant qu’elle te retrouvera, sur ce banc, dans trois mois, et le trafic continuera, tant que les bourgeois pourront terrasser les gazelles, bandant leurs arcs de triomphe, sans savoir que sous leurs ventres poilus, ils souillent à jamais ces êtres fragiles, abandonnés en pâture à ces grands prédateurs.


Mille bises

Gaëlle
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