Murmures indicibles
Parfois, les lèvres empourprées se fixent un instant, une éternité, une toute petite once de temps, partagée, et des années de souvenirs, à revivre cette fusion toute en osmose.
Un regard complice, et ce « je ne sais quoi », qui nous suit longtemps, ourlant nos jours d’une aura joyeuse, d’un extrait de cet exquis sublime qui ne se décrit pas.
Ô presque rien, quelques larmes esquissées, et ce sourire figé, qui reste, évanescent, comme en équilibre sur le fil de nos jours.
Et puis ce tourbillon venu d’un lointain insondable que l’on ne connaît pas, qui gonfle et emporte tout, découpant nos jours sur des portées d ‘amour, ultime sente vers nos ailleurs extatiques, dont les portes cachées, sont blotties au plus profond de nos cœurs.
Alors, évanouies, inconscientes, on se laisse aspirer par ces ondes qui nous dévorent, qui nous affolent, qui nous laissent un goût de trop peu, et cette douce fragrance qui enveloppe nos âmes, avec un peu de lui, qui nous donne des ailes.
Et ce sourire qui ne nous quitte plus, et qui nous guide, nous accompagne, nous précède chaque instant, et semble orner nos jours d’une bienfaisante quiétude.
Sourires partagés, nos lèvres s’unissent, se fondent, et ce baiser qui nous porte vers les rivages lointains de nos bonheurs intimes, deux langues de brume, qui se poursuivent sans cesse, s’offrent et se partagent, invites muettes aux langueurs à venir.
Douce nuit ...
Mille bises
Gaëlle