Il y a quelques temps j'ai découvert un fort joli forum.
Si le coeur vous en dit, n'hésitez pas à lui rendre visite.
Je vous joints ici ma présentation sur ces douces toiles enchanteresses ...
Mille bises
Gaëlle
http://lechaudron.forumactif.com/index.htm
Posté le: Dim 17 Avr à 23:41
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Kikou,
Je viens de me présenter sur un site de forum, alors je vais faire un copier coller de ma présentation.
Je suis heureuse d'avoir trouver ce site, je viens d'en lire quelques extraits et je trouve qu'il en émane une certaine quiétude dont je suis très friande.
De par mon travail, je suis éducatrice PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), je vois beaucoup d'horreur, et me rends compte combien l'homme peut être un meurtrier pour sa propre espèce. Aussi, je suis heureuse de trouver quelques havres de repos, sur lesquels on se pose quelques questions essentielles sur notre pauvre condition d'humain . Nos racines spirituelles se perdent dans la nuit des temps, ombres diaphanes assombries par la folie des religions aux confins des croyances, comme l'idéalise le terrible combat de St George contre le dragon ou la victoire du christianisme sur le paganisme.
Mais au delà du message chrétien, il y a les croyances séculaires, qui nous rapprochent chaque jour un peu plus de ces légendes païennes, qui naissent dans l'absolu quintessence de nos songes séculaires.
Par delà les hautes frondaisons, dans les sous bois sur un coussin de fougères, j’aime à me reposer. Bercée par les oiseaux, les esprits et les fées, je dors souvent, comme un bébé, et me réveille surprise, par une biche et son cerf altier, qui me regardent étonnés, de ne pas avoir su me découvrir avant que de me tomber dessus.
Née à quelques encablures des frontières de la grande Ys, sur les falaises de mère Bretagne, j’ai essayé chaque jour d’apprendre à connaître les méandres insondables des arcanes enchantés de la forêt de Brocéliande, à la recherche des fées. Insouciante et heureuse, j’ai arpenté longtemps les contreforts incertains et brumeux de nos espoirs irréels, ces morceaux de deux mondes, où se côtoient légendes et certitudes, loin du regard moqueur du hibou qui sait tout.
Au delà des songes éternels, aux confins incertains de nos certitudes, j’ai recherché la passerelle vers l’autre monde, étrange dualité des songes, sous le regard moqueur des lutins et des korrigans qui voient tout.
J’ai suivi les fées, sur l’île d’Avalon, noyée dans les marais d’outre tombe. C’est là je crois, que j’ai pris conscience de la folie des contes, et de la magie de ces histoires étranges qu’oublient trop souvent les grands, et qui restent le ciment de nos cultures métissées, au delà des langues et des absurdités.
J’ai chevauché les licornes sur les terres des cornes, au milieu des feux follets et me suis perdue d’amour dans leurs yeux de velours, j’ai chanté des cantiques, psalmodié des refrains pour approcher les rois, toujours à cheval entre landes et villes, par delà la noirceur de l’éternel quotidien, il y a toujours au fond de mon cœur un endroit plein de riens, une terre de légendes, un monde de lutins.
Confrontée chaque jour à la folie des hommes, j’aime à me réfugier dans les grimoires anciens, qui parlent d’un temps que les moins de mille ans ne peuvent pas connaître.
Au delà des rives de nos religions effrontées, il y a tout un monde, doucement choyé par les anciens, et dont parlent encore les mancies.
Terres de fées, de rêves et de fables fabuleuses, dans les landes perdues, dans les contrées lointaines, où retentissent encore les chants des sirènes, et où repose le graal de nos incertitudes, se tissent les destins de nos croyances séculaires.
Dans les halliers serrés, et les bruyères en fleur, chevauchent les chevaliers, ivres de liberté et toujours en quête d’honneur, servants le fine amor.
Il y a des princesses, et les terres sont ouvertes à toutes les créatures, des dragons aux libellules, des fées aux bonnets rouges, des esprits follets aux rois légitimes, des sorcières glacées aux princes de sang.
Alors au milieu de la clairière de Brocéliande, quelques êtres étranges font et refont les mondes, et c’est là que j’ai jadis perdu mon âme, et mon cœur aussi, sous les hautes frondaisons incertaines des filigranes de mes jours.
Merveilleuses légendes, que certain cherchent à détruire, au nom d’un sacro sainte science, trop cartésienne, sans fantaisies, oublient ils que c’est de là, terres étranges des peurs de nos aïeux, que nous sommes tous nés et que tout s’est construit ?
Mille mercis
Mille bises
Gaëlle
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Le rêve est la raison d'un seul
la réalité est la folie de tous