Chers vous,
A l'heure où les grands arbres finissent d'auréoler les forêts de mille feux, et que les cerfs altiers se cherchent querelles, alors que tout doucement les jours s'effacent devant la belle lune qui nous berce doucement, je retrouve l'allée ombragée de mes douces arpentes, que j'aime tant partager avec vous.
Comme si, un étrange mal n'avait eu de cesse de m'empêcher d'atteindre mon refuge, en utilisant moult feintes malicieuses, m'enfermant dans les dédales impuissants de mes quêtes informatiques...
Les halliers familiers sont devenus épais, et les ombres surgissent de toutes parts, enfermant encore un peu plus cet étrange écrin de douceur.
Combien de songes, combien de tranches de vies se sont ici déposées, poussées par un vent dérisoire, au gré des incertaines essences de quelques brises esseulées ?
Etrange sentiment que de relire ces mots laissés par vous, sur ces pages jaunies, mots de maux, sourires esquissés, joies simples, recueil sage aux mille nuances de vies.
Arriverai je à reprendre le fil ténu de cette clairière hors du temps, hors des mondes ?
Je ne pense pas, il reste, en ces lieux magiques, comme une essence de fée, qui virevolte encore un peu devant nos yeux lointains, comme un chapitre qui se clôt, comme un livre épais qui se referme.
Que de moments magiques, que d'instants surprenants et magnifiés par votre sincérité, que de songes murmurés en ces lieux rares et précieux.
Que vous dire, à tous ceux qui sont venus ici, arpenter ces chemins de traverse, si ce n'est un merci sincère, un baiser discret comme un adieu murmuré.
J'ai passé avec vous de merveilleux moments, comme une symbiose étrange toute baignée de mon spleen quotidien, et chaque jour vous n'avez eu de cesse de m'émerveiller.
D'aucun auront sans doute trouver quelques ressources nouvelles, quelques errances extatiques, quelques réponses aussi, sans doute.
Merci à vous de votre franchise, de ce bonheur que vous avez su partager ainsi.
Pardon à ceux à qui je n'ai pas répondu, trop occupée, trop incertaine, trop investie dans la course folle de mes propres errances.
Je vous aime, je vous souhaite beaucoup de bonheur, et me retire sur la pointe des pieds.
Et comme le disait mon baron, en sa ville d'Ardenceuil, Adésias mes amis...
Je vous embrasse très fort.
Mille bises
Gaëlle
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